PORTRAITS
AGENDAS
UN PEU DE GEOLOGIE
TECHNIQUE DE SKI, 1913-1926
CAMPING EN MONTAGNE, 1924 ET 1925
MASSIF DU MONT BLANC, français
MASSIF DU MONT BLANC, suisse
1920 ET 1924, COL DU GRAND SAINT BERNARD
1925, VERBIER
1925, MARTIGNY- BREUIL (Cervinia)- ZERMATT
1923-25,VAL D'HERENS
1921-25-26 et 28, Val d'ANNIVIERS
1925, VAL de TOURTEMAGNE
1921-24 et 25, ZERMATT et ses ENVIRONS
1921-27 et 28, LE CERVIN
1924, LE GLACIER DU GORNER ET LA CABANE BETEMPS
1924, Le WEISSHORN
1924, LE DOM DES MISCHABELS
1920-1927, LES PREALPES
1920-1928, CABANE RAMBERT et SOMMETS ENVIRONNANTS
1924-1926, SALANFE, LES DENTS DU MIDI ET LE LUISIN
1924, TORRENTHORN
1926-1929, LOETSCHENTAL
1925, RIEDERALP
1923-24-1930, GRINDELWALD et sa REGION
1926, TESSIN
1925, DOLOMITES
EVOLUTION ARCHITECTURALE DE QUELQUES REFUGES ET CABANES
BIOGRAPHIE
HELENE BRANDT, PIONNIÈRE SUISSE du SKI, de
L’ALPINISME et de la PHOTOGRAPHIE des ANNEES
20.
Retour sur le passé : Les
années vingt, furent dénommées « années folles »,
et le furent sans doute pour certaines, en réaction contre
les terribles années de la première guerre mondiale qui
virent les femmes mises à contribution par
l’industrie et l’agriculture pour soutenir
l’effort de guerre de leurs pays respectifs. Afin
qu’elles puissent travailler plus aisément, les
hommes consentirent à ce qu’elles ne cachent plus
leurs jambes, et leurs corsets furent raccourcis et
transformés en soutien-gorge afin de faciliter leurs
mouvements; bref, une certaine liberté fut accordée aux
femmes dont certaines profitèrent, dès 1918, dans les
grandes villes, pour abandonner les danses compassées de la
« Belle Epoque » (robes longues et corsets) et
danser des charlestons endiablés… Cette période
euphorique se termina par le krach boursier du 24 Octobre
1929, le « black Thursday ». D’autres
femmes, refusant ces futilités, profitèrent de cette
émancipation et se mirent à grimper sur les montagnes
jusqu’alors réservées aux hommes; En Suisse, ceux-ci
imposèrent une limite à ces libertés extravagantes en leur
fermant la porte du Club Alpin Suisse. En Suisse allemande,
c’était « Kinder – Küche –
Kirche », enfants – cuisine – église (pour
la distraction !), en Suisse française, « la
place de la femme est au foyer » ! Hélène Brandt
(1892-1966), mère de l’auteur de ce site, fit partie
de cette génération de femmes; rentrant en Suisse après
avoir passé la guerre 1914-1918 en Angleterre, elle prit sa
carte du CAF (Club Alpin Français), plus libéral, pour
bénéficier du tarif réduit dans les refuges (cabanes, en
Suisse) du CAS. Les femmes durent créer leur propre club,
en 1918, le CSFA (Club Suisse de Femmes Alpinistes), qui ne
fusionna avec le CAS qu’à la fin des années 1970.
H.B., à Vevey (Suisse), participa à la création et à la vie
de ce club alpin féminin. Rien pourtant ne la prédisposait
à l’alpinisme, puisqu’elle était jurassienne,
ni à la photographie, car son père était horloger, et que
la photographie n’était pas courante et peu pratiquée
en montagne.
Revenons sur ces années vingt. Si
la libération des mœurs était bien effective dans les
villes, il n’en allait pas de même dans les vallées
des alpes, surtout en pays catholique. Le port du pantalon
n’était pas accepté, à la rigueur avec une jupe
par-dessus; le premier pantalon d’Hélène Brandt était
emprunté à un oncle ! Et des femmes parcourant ensemble les
montagnes sans hommes ne pouvaient avoir que des
mœurs douteuses. A Chandolin, H.B. et une amie
s’étaient fait caillouter lors de la procession de
Pentecôte 1921. Il suffit de regarder les photos de ce site
pour juger de l’équipement de ces alpinistes, et pas
seulement des femmes. H.B. ne passait pas inaperçue, elle
se protégeait de la pluie grâce à un immense parapluie
tessinois coloré ! Les skis étaient longs et lourds,
les fixations à base de courroies, les 2 bâtons ne
s’imposèrent qu’après 1921, et la technique du
virage télémark venue de Norvège, quelques années plus
tard, grâce à l’invention de l’étrier emboîtant
les extrêmités des pieds. En été, les piolets étaient trop
longs, et les cordes de chanvre durcissaient avec
l’humidité et le gel ; les chaussures étaient à
clous, pas de vestes duvet et pas de lampes frontales mais
des lanternes à bougies à parois en mica. Pas de réchauds à
gaz, mais à alcool. Quant au ravitaillement, le Nescafé
n’avait pas encore été inventé, et les soupes en
sachets mettaient 20 minutes pour cuire… Le confort
des refuges était spartiate, certaines photos montrent de
quoi se contentaient les alpinistes. C’est au cours
des années 20 que les constructions en bois furent
remplacées par des constructions en pierre de taille dans
un style s’intégrant bien dans le décor minéral des
hautes montagnes. Dernier point, les cartes topographiques
étaient sommaires, sans courbes de niveaux et inexactes. La
carte Barbey du massif du Mont Blanc n’a été publiée
qu’en 1929, et l’auteur de ce site
l’utilisait encore au début des années 1950. Hélène
Brandt et un ami anglais ont aussi pratiqué le camping en
montagne, utilisant une tente fabriquée par eux-mêmes. Ils
n’en étaient pas vraiment les précurseurs, puisque
Whymper en avait utilisé une. Quant aux transports, la
dernière station de chemin de fer était le point de départ
de la course, et les diligences postales trop chères pour
H.B. Les marches d’approche étaient donc longues.
H.B. est allée à 2 reprises du Valais à Grindelwald à pied,
seule, par le col de la Gemmi et par le col du Grimsel, et
elle a fait à pied toute les vallées valaisannes, et
plusieurs fois par saison. Elle faisait des économies toute
l’année pour s’offrir une fois l’an les
services d’un guide pour des ascensions difficiles
(Les Alpes 3/2005).
HB utilisait 2 appareils photographiques, un appareil
stéréo à plaques de verre ou films (double 4x4) et un Kodak
Vestpocket 6x4. Seules les photos les plus belles, les plus
caractéristiques ou les plus significatives sont montrées
sur ce site, groupées par sujet, site ou par course par
ordre chronologique. La numérisation a été faite
généralement à 600 dpi à partir de tirages contact ou
d’agrandissements et d’un des positifs stéréo
4x4. La numérotation commence par l’année (24 pour
l’année 1924, par exemple) ; a pour les clichés
séréo, b pour les films 6x4 ; ensuite un numéro
d’ordre. La sélection de photos est issue de 2 tris
successifs, d’un premier lot de plus de 300 tirages
contact ou agrandissements valables, identifiés et datés
illustrant 70 courses ou excursions. Elles n’ont pas
été retouchées, trop de travail et préservation de
l'authenticité. La numérisation et la vision de ces photos
sur écran améliore beaucoup leur qualité, par rapport aux
originaux. Seuls les agendas de 4 années ont été retrouvés,
sous forme de napperons brodés. Ils ont été transcrits. Les
sites dont les photographies sont exposées se succèdent
dans l'ordre suivant: le massif du Mont Blanc, français et
suisse, les vallées et les montagnes de la rive gauche du
Rhône, Les Préalpes et les Hautes Alpes Calcaires, y
compris les Dents du Midi, puis les sites de la rive droite
du Rhône, finalement l'Oberland bernois (Grindelwald), le
Tessin, les Dolomites et le Tyrol italien. L'insertion de
cartes topographiques permettant de situer les sites
photographiés est prévue.
Visionneuse pour diapositives stéréo.
Diapositive stéréo, dimension
réelle.
BIOGRAPHIE
PORTRAITS
AGENDAS
UN PEU DE GEOLOGIE
TECHNIQUE DE SKI,
1913-1926
CAMPING EN
MONTAGNE, 1924 ET 1925
MASSIF DU MONT
BLANC, français
MASSIF DU MONT
BLANC, suisse
1920 ET
1924, COL DU GRAND SAINT BERNARD
1925, VERBIER
1925,
MARTIGNY- BREUIL (Cervinia)- ZERMATT
1923-25,VAL
D'HERENS
1921-25-26 et
28, Val d'ANNIVIERS
1925, VAL de
TOURTEMAGNE
1921-24 et 25, ZERMATT
et ses ENVIRONS
1921-27 et 28, LE
CERVIN
1924,
LE GLACIER DU GORNER ET LA CABANE
BETEMPS
1924, Le
WEISSHORN
1924, LE DOM DES
MISCHABELS
1920-1927,
LES
PREALPES
1920-1928,
CABANE
RAMBERT et SOMMETS ENVIRONNANTS
1924-1926,
SALANFE,
LES DENTS DU MIDI ET LE LUISIN
1924,
TORRENTHORN
1926-1929,
LOETSCHENTAL
1925,
RIEDERALP
1923-24-1930,
GRINDELWALD et sa REGION
1926, TESSIN
1925, DOLOMITES
EVOLUTION
ARCHITECTURALE DE QUELQUES REFUGES ET CABANES
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