ILE de GOREE.
La petite île de Gorée est
située dans la baie de Dakar, à l'est du port. D'une
longueur de moins de 1000 m sur 600 m dans sa plus grande
largeur, c'est l'excursion pour tout visiteur du Sénégal,
chefs d'états et dignitaires civils et religieux en
particulier, et l'occasion de faire acte de repentance;
depuis une cinquantaine d'années, les tiers-mondistes et
autres bien-pensants ont en effet imposé l'idée, contre la
réalité historique, que cette petite île était un centre de
traite esclavagiste, dont faisait partie la "maison des
Esclaves", clou de la visite.
Position de l'île de Gorée dans la baie de Dakar, à g. et
carte de l'île de Gorée, à d. La maison dite "des Esclaves"
est en 7.
La vérité historique est
rappelée dans la lettre mensuelle du 12/10/2012 du
professeur Bernard Lugan, dont suit un extraît:
"la véritable histoire de la "Maison des esclaves"
a...été écrite notamment par deux historiens de l'IFAN
(Institut Fondamental de l'Afrique Noire), Abdoulaye
Camara, préhistorien et archéologue, ancien conservateur du
Musée de Gorée puis du Musée d'Art Africain de Dakar, et
par le père jésuite Joseph René de Benoist, spécialiste de
l'histoire du Sénégal. Le lecteur curieux pourra se
reporter à ce sujet au journal Le Monde du 27 décembre 1996
et à l'article intitulé "Le mythe de la Maison des esclaves
qui résiste à la réalité".
L'histoire racontée par ces historiens est bien différente
de la légende officielle de Gorée pieusement récitée par
les guides locaux:
1) Ce ne seraient pas les Hollandais qui construisirent la
"Maison des esclaves" au XVIIe siècle, mais les Français et
cela en 1783, donc à une période ou la traite européenne
avait cessé dans la région de Sénégambie depuis plusieurs
décennies.Une traite subsistait certes à cette époque, mais
elle était à destination de l'Afrique du Nord et elle était
pratiquée par des esclavagistes arabo-musulmans. Gorée ne
fut pas concernée par elle.
2) Cette maison aurait été commandée par Anna Colas, une
signare, c'est à dire une riche métisse.
3) Les "cellules" auraient été en réalité des entrepôts de
marchandises.
4) Comme toutes les demeures coloniales de cette époque, la
maison abritait une nombreuse domesticité et certainement
même des esclaves qui assuraient les tâches les plus
ingrates, mais ce n'était pas une esclaverie.
5) A l'époque de la traite florissante, Gorée ne fut pas un
centre esclavagiste. Au maximum du mouvement, c'est à dire
au XVIIe et peut-être au début des XVIIIe siècles, les
historiens estiment en effet entre deux cents et cinq cents
le nombre d'esclaves qui y transitaient annuellement."
L'auteur de ce site ajoutera qu'il ne voit pas bien comment
des centaines d'esclaves pouvaient être emprisonnés dans le
sous-sol de la "maison des esclaves", qui donne sur la mer;
simple bon sens... Et dans les années 1970, il avait déjà
lu un article paru dans Le Point ou dans l'Express,
concernant cette falsification de l'histoire.
Il est à craindre que cette légende ne se perpétue, comme
celle du monstre du Loch Ness, dont l'auteur de la célèbre
photo a avoué, sans suite, sa falsification sur son lit de
mort... Et il y en a d'autres, par exemple l'hypothèse de
l'astéroïde qui aurait causé la disparition des Dinosaures
à la limite Crétacé-Tertiaire est maintenant bien ancrée
dans les esprits; c'est évidemment plus spectaculaire, du
point de vue journalistique, que l'épanchement magmatique
des "trapps" du Deccan...
Ainsi donc, les vérités historiques et scientifiques sont
sacrifiées sur l'autel d'intérêts matériels!
L'île de Gorée vue de la mer.
L'île de Gorée vue du fort.
Place du port, à g. et place du puits, à d.
A g., l'église catholique; à d., la mosquée adossée à une
falaise d'orgues basaltiques (ankaratrite).
Les petites rues de la ville.
La visite du musée offre quelques curiosité, dont ce pied
trouvé dans un estomac de requin.
La Maison des esclaves et son escalier double; par cette
porte, raconte-t-on au visiteur, étaient embarqués les
centaines de milliers d'esclaves pour leur dernier voyage.
Le couple Clinton, ce modèle, faisant sa repentance, avec
Hillary écrasant sa larme...
touching, isn't it?
photo Paul J. Richards/AFP, Le Figaro 3/04/1998.
L'embarquement sur la péniche.